À propos de nous

Depuis sa fondation en 1958, la mission de l’AMQ a été

  • d’aider les éducateurs dans leur travail en mettant à leur disposition divers services ;
  • de susciter par ses activités et ses publications un intérêt plus grand pour les mathématiques ;
  • de favoriser une mise à jour continue de l’enseignement des mathématiques, en collaborant avec le ministère de l’Éducation, les institutions d’enseignement et les éditeurs.

Statuts et règlements de l’AMQ

Histoire

L’association mathématique du Québec (AMQ) est l’héritière des sociétés savantes qui se sont succédées depuis 1923: la Société de mathématiques et d’astronomie du Canada, la Société de mathématiques et de physique de Montréal, la Société de mathématiques de Québec. L’AMQ s’est constituée en corporation et a été enregistrée le 15 mai 1964.

Historique, selon Bernard Courteau, 19ème président

Le bref survol historique qui va suivre est formé d’un ensemble d’événements qui ont laissé des traces encore visibles en 1998. Une foule d’événements importants mais moins visibles seront donc sacrifiés dans ce passage au quotient impitoyable. Je veux m’en excuser à l’avance. Le temps qui m’est imparti m’impose la hache plutôt que le scalpel.

Fondation

L’AMQ a été fondée le 5 juin 1958 par un comité provisoire formé de Maurice L’Abbé, Louis Lemieux, Yvon Préfontaine et Normand Prescott. Remarquez que 1958, c’est avant 1960 … et que ce qui vient avant 1960 constitue ce que plusieurs appellent, un peu abusivement, la grande noirceur. L’AMQ est donc née dans la grande noirceur! Mais si on remonte un peu dans la préhistoire, comme aime à le dire Guy W. Richard, on voit apparaître dans cette nuit noire quelques objets lumineux qui ont précédé la fondation de l’AMQ et l’ont préparée : l’ACFAS fondée en 1923, une étoile qui va briller encore longtemps ; la Société de mathématiques et d’astronomie, une étoile filante des années 1930 ; la Société de physique et de mathématiques de Montréal, une météorite tombée dans les années 1940. La Société de mathématiques de Québec, animée par Adrien Pouliot a été active jusqu’à la fin des années 1950 avant de se joindre à l’AMQ qui est devenue dès lors d’envergure vraiment nationale.

Les 125 premiers membres provenaient de toutes les régions du Québec. La moitié appartenaient à des communautés religieuses de soeurs, de frères et de prêtres spécialisés en éducation qui ont beaucoup fait pour l’enseignement des mathématiques au Québec. J’aimerais ici rendre un hommage spécial à ces pionniers de notre association. Leur initiative et leur sens de l’innovation pédagogique nous ont valu d’avoir ici au Québec les méthodes les plus modernes d’enseignement primaire du français et des mathématiques. Qu’on songe par exemple aux réglettes Cuisenaire et aux blocs logiques de Dienes introduits et diffusés dans les écoles primaires pendant les années 1960 par des communautés religieuses particulièrement innovatrices.

Le premier Bulletin de l’AMQ est paru en avril 1959, le premier congrès a eu lieu le 16 avril 1959 et le premier concours mathématique le 16 mai 1959. Je note que la compagnie d’assurances Sun Life avait offert quatre bourses de 250 $ et que la Société mathématique du Canada en avait offert deux de 100 $. De telles bourses étaient à l’époque très importantes.

Les années 1960

Les années 1960, c’est la révolution tranquille. L’État est devenu le moteur des changements : nationalisation de l’électricité, Commission et rapport Parent sur le système d’éducation, création de la Caisse de dépôt et placement, de la Société générale de financement, du Ministère de l’éducation, des écoles secondaires polyvalentes, des collèges d’enseignement général et professionnel, de l’Université du Québec, etc.

L’AMQ s’est inscrite naturellement dans cette mouvance en organisant des colloques et des congrès prônant «un programme véritablement moderne pour les mathématiques au niveau secondaire» comme l’indiquait le titre de la conférence de Howard F. Fehr, de l’Université Columbia, au congrès de 1964. En 1965, l’AMQ, nouvellement incorporée comme société à but non lucratif, présentait au Ministère de l’éducation un plan de recyclage des maîtres qui fut retenu par le Ministère et fut le déclencheur des programmes de perfectionnement des maîtres établis à la fin de cette décennie. L’appui de l’ACFAS, qui a hébergé l’AMQ dans ses locaux de 1965 à 1968, fut particulièrement utile dans cette importante opération. De 1964 à 1967, l’AMQ a organisé au Collège de Joliette des camps mathématiques qui ont favorisé la carrière scientifique d’un bon nombre de jeunes talents qui occupent aujourd’hui des fonctions importantes dans notre société. En 1968, l’AMQ a été l’une des 12 associations qui ont fondé le Conseil pédagogique interdisciplinaire du Québec (CPIQ) lequel a célébré cette année son 30e anniversaire.

Les années 1970

Les années 1970 commencent avec la fondation du Groupe de didactique des mathématiques (GDM) qui est devenu un groupe d’intérêt de l’AMQ et qui a puissamment contribué à l’essor de la didactique des mathématiques au Québec. Le groupe des responsables de la mathématique au secondaire (GRMS) et l’Association des promoteurs de l’avancement de la mathématique à l’élémentaire (APAME) ont été fondés pour prendre en charge d’une façon spécifique les problèmes de l’enseignement des mathématiques au secondaire et au primaire. Le GRMS vient de fêter son 25e anniversaire cette année.

En 1974, avait lieu le premier Colloque des mathématiciens du Québec devenu dix ans plus tard le Colloque des sciences mathématiques du Québec, pour bien marquer son ouverture à l’informatique, la statistique, la recherche opérationnelle et la physique mathématique. Les chercheurs en mathématiques qui organisent ces colloques ont formé en 1976 le Groupe des chercheurs en sciences mathématiques (GCSM), un groupe d’intérêt de l’AMQ. Ce groupe a fondé les Annales des sciences mathématiques du Québec, une revue internationale de recherche en mathématiques et un bulletin de liaison, la Gazette des sciences mathématiques. Après 25 ans, à raison de 2 colloques par année, le GCSM en est bien à son 50e colloque, un événement tout à fait remarquable.

Les années 1970 furent aussi une période où l’AMQ s’est impliquée d’une façon importante dans le loisir scientifique. Elle a créé pour cela sa valise mathématique qui a voyagé aux quatre coins du Québec dans les écoles, les centres d’achat et les expositions scientifiques populaires.

Enfin l’AMQ a produit en 1979 un mémoire pour répondre aux consultations publiques du Ministère de l’éducation à propos du «projet du gouvernement à l’endroit des CÉGEP».

Les années 1980

En 1980, les camps mathématiques reprennent après une éclipse de 13 ans, grâce à une subvention de 10 000 $ du Ministère de l’éducation. Depuis ce temps le camp s’est tenu à l’Université de Sherbrooke de 1980 à 1989, à l’Université du Québec à Chicoutimi en 1990, à l’Université Laval de 1991 à 1993, à l’Université de Montréal de 1994 à 1997 et à l’Université du Québec à Trois-Rivières en 1998 et jusqu’en l’an 2000.

En 1980, trois prix sont institués : le prix Abel-Gauthier pour la personnalité de l’année, le prix Roland-Brossard pour le meilleur article publié dans le Bulletin et le prix Adrien-Pouliot pour le meilleur livre édité dans l’année. En 1984 s’ajoute le prix Frère-Robert pour le meilleur matériel non édité et en 1986, le prix Dieter-Lunkenbein pour la meilleure thèse en didactique des mathématiques.

En 1982, un nouveau groupe d’intérêt de l’AMQ s’ajoute, le Groupe de recherche en topologie structurale (GRTS) qui a publié sa revue jusqu’en 1997.

C’est au début des années 1980 que le Bulletin AMQ institue un système d’arbitrage qui a contribué grandement à valoriser les articles publiés dans la revue.

La fin de la décennie est consacrée à la préparation des États généraux de l’enseignement des mathématiques devant réunir les professeurs de mathématiques, de la maternelle à l’université. Plusieurs années ont été consacrées par toutes les associations à une préparation minutieuse de cet important événement.

Les années 1990

Les États généraux de l’enseignement des mathématiques ont eu lieu en avril 1990. Il en est résulté la publication de «Mathématiquement vôtre», contenant les propositions adoptées ainsi que des textes d’analyse, et la création du Conseil québécois pour l’enseignement des mathématiques (CQEM). Le CQEM a produit quelques avis et a servi de table de concertation pour les dix associations ou groupes qui en font partie.

Les années 1990 ont été dominées par plusieurs réformes du système d’éducation qui avaient comme conséquence de diminuer le rôle et la place des mathématiques dans la formation, tout particulièrement dans le programme de sciences de la nature et les programmes techniques des cégeps. L’AMQ a produit quatre mémoires soumis en 1990, 1994, 1995 et 1996 au Conseil des collèges, au Ministère de l’éducation et à la Commission des états généraux de l’éducation. Nous sommes également intervenus auprès du Conseil supérieur de l’éducation à propos de la formation générale au cégep, auprès de la Direction générale de l’enseignement technique et professionnel du MEQ et auprès du Conseil de la science et de la technologie à propos de la formation technique collégiale, auprès du Comité d’agrément des programmes de formation à l’enseignement (CAPFE) et du Comité d’orientation pour la formation du personnel enseignant (COFPE) à propos de la formation des maîtres du secondaire et du primaire.

Le problème du financement des camps mathématiques a commencé à se poser dès 1987 lorsque la source ministérielle s’est tarie. Les universités hôtesses ont alors accru leur contribution financière et ont été aidées par un système de parrainage de campeurs financé par quelques autres universités, des cégeps, des collèges et des entreprises ainsi que par une campagne de financement de l’AMQ à laquelle les membres contribuent généreusement.

La fin de cette décennie est occupée à préparer avec nos partenaires les activités de l’Année mathématique mondiale : le méga-congrès de l’an 2000 organisé conjointement par toutes les associations réunies au CQEM, l’exposition grand-public «Mathématiques et civilisation», un ouvrage collectif sur les mathématiques à l’intention du grand public, un numéro spécial de la revue L’Agora sur les mathématiques, une série d’émissions radiophoniques sur les mathématiques, une série d’affiches dans le métro de Montréal, etc.

Longue vie à l’Association mathématique du Québec.

Comité exécutif (2023)

Membres des comités exécutifs antérieurs

Conseil d’administration

L’Association est dirigée par le Conseil d’administration composé des membres du Comité exécutif et de conseillers qui représentent les ordres d’enseignement (au plus deux pour chacun des ordres : primaire, secondaire, collégial et universitaire), les groupes d’intérêt (au plus un pour chacun des groupes d’intérêt) et les groupes associés (au plus un pour chacun des groupes associés).

Représentants (2023)

  • universitaire : Alexandre Girouard et Frédéric Morneau-Guérin
  • collégial : Yannick Delbecque et Maude Lemay
  • secondaire : Bathélemy Bolivar
  • primaire : Catherine Verret
  • GDM : Claudia Corriveau
  • GRMS : Guy Gervais
  • Personne étudiant en mathématiques ou en enseignement des mathématiques: Shophika Vaithyanathasarma
  • Personne ayant un intérêt pour les mathématiques et œuvrant dans une entreprise n’étant pas liée à une maison d’enseignement: Bruno Martin

Groupes associés

Groupe des didacticiens en mathématiques (GDM)

Groupe des responsables en mathématiques du secondaire (GRMS)

Association des promoteurs de l’avancement de la mathématique à l’élémentaire (APAME)

L’APAME est dissoute mais l’AMQ préserve les archives de sa revue maîtresse, Instantanés mathématiques, et continue de coordonner certaines des activités que l’APAME chapeautait.

Annales mathématiques du Québec

Anciennement les Annales des sciences mathématiques du Québec, cette revue était sous l’égide de l’AMQ, mais elle est gérée par l’Institut des Sciences Mathématiques depuis 2013.